Cette année, et pour la 2e fois consécutive, le prix « Meilleure École Entrepreneuriale de France » du Concours Petit Poucet, a été remporté par l‘École Centrale Paris, ce qui porte à 3 son nombre de victoires en 9 ans, un record!
Et l’occasion d’enquêter sur les raisons de ce succès afin de comprendre comment l’ECP a su se démarquer et s’imposer comme l’École Entrepreneuriale Française d’Excellence.
Seul 5% des ingénieurs créent leur entreprise au cours de leur carrière*
Malgré une formation qui les initie à être porteurs d’innovation, peu d’ingénieurs franchissent le cap de la création d’entreprise. Or trois fois moins de start up sont créées en France qu’aux États-Unis (rapporté au nombre d’habitants), et deux fois moins de brevets sont déposés auprès de l’Organisation mondiale de la protection intellectuelle.
Établissant un lien entre ces deux constats, l’étude pointe notamment l’insuffisance de l’enseignement et/ou des structures d’accompagnement mis en place. Eric Langrognet, responsable de formation à l’ECP, estime que les étudiants sont souvent mal outillés et se sentent donc peu légitimes dans le domaine de la création d’entreprise. Problématiques auxquelles l’ECP a déjà apporté des réponses.
Donner à chacun l’opportunité de s’intéresser à l’entrepreneuriat
L’ECP aborde la création d’entreprise sous un angle large afin de laisser les étudiants autonomes dans leurs décisions tout en leur proposant un cadre adapté à leurs besoins.
Ainsi, les étudiants ont le choix entre un module thématique en 2e année ou la Filière Centrale Entrepreneurs en 3e année, cursus de 15 mois permettant d’élaborer un projet de création d’entreprise tout en recevant une formation aux outils de gestion et de management. Particularité, pour intégrer la filière, l’étudiant s’engage à renoncer à un stage classique de fin d’études au profit de la réalisation de son projet.
De plus, un incubateur, crée en 2001, à la demande des étudiants, et ouvert aux enseignants, chercheurs et extérieurs, donne accès aux laboratoires de recherche, à un réseau d’expertises et à un accompagnement managérial. Enfin une manifestation nationale et une association pour les anciens élèves, la Centrale Start’Up, complètent l’offre entrepreneuriale.
Des convictions et un engagement forts, qui portent leurs fruits
Convaincue que les ingénieurs sont naturellement dotés d’aptitudes essentielles pour la création d’entreprise, l’ECP s’est engagée depuis des années à leur insuffler l’esprit d’entreprendre, à travers son enseignement, les structures dédiés et jusqu’à sa signature, « Leader, entrepreneur, innovateur ».
Convaincue également que, pour faire évoluer les mentalités, travailler ensemble est préférable afin de mixer les profils et favoriser les synergies, l’ECP multiplie les partenariats. Depuis 2009, l’École a mis au point avec l’ESSEC, un mastère commun spécialisé sur l’entrepreneuriat. Plus récemment, elle a participé à la création du PEEPS (Pôle Entrepreneuriat Etudiant Paris Saclay) qui regroupe notamment Polytechnique, Centrale, Ens Cachan, HEC…
Des efforts récompensés, car selon les chiffres communiqués, depuis 2001, l’ECP a vu naitre 50 entreprises (avec un taux de survie de 92%), rapportant 4 millions d’euros et permettant la création de plus de 400 emplois. Pas étonnant que cinq des dix lauréats de l’édition 2011 du Concours Petit Poucet, Apicea, Smart impulse, Telepark, Wash Box et Pocket Fluidics y aient fait leur classe!
*D’après l’étude « Adapter la formation de nos ingénieurs à la mondialisation », publiée en février 2011 par l’Institut Montaigne